CHAPITRE 3

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Chapitre 3

Vision:
Une nécessité pour leministère

La vision s?estdémontrée une des caractéristiques exceptionnelles du personnel directeur detoutes les églises étudiées. Tous les dirigeants ont énoncé une vision claireet simple, précisant que les groupes de maison font partie intégrale de cequ?est l?église. Au degré où la vision est appuyée par les membres de l?église,elle devient une réalité. Regardant leurs visions, j?ai été impressionné parcombien le contexte y joue un rôle. La vision, quoique donnée par Dieu, est néedans un contexte humain et affecte profondément tous autres facteurs. Pourcette raison j?ai situé la vision au centre des cerclés graphiques présentéesen ce livre.

De tous les aspects duministère des groupes de maison, le concept de la vision est le plus affectépar la culture. Cependant, bien que la vision dérive de la culture et soitinfluencée par elle, la vision dépasse la culture. Ainsi, la vision doit faireplus qu?imiter une méthode développée dans un autre contexte. J?ai étéimpressionné par la perspicacité de quelques chrétiens en Espagne quant à cequ?ils ont pris pour une méthode américaine.

On a noté que lescellules, comme nous [Américains] y pensons, sont un phénomène typiquementaméricain. L?Espagnol, lui, a déjà une cellule, c?est sa famille et ses prochesamis. Un des anciens a sagement commenté: «Vous les Américains, vous ne restezpas attachés à votre famille. Par conséquent, dans le ministère aux États-Unis,vous devez tenir des groupes de cellules pour avoir la communion, les conseils,l?encouragement, etc.? En Espagne, ce dont nous avons besoin, c?est plusd?accent sur des façons de nous servir des cellules naturelles qui existentdéjà». Peut-être nous appuyons-nous trop sur une méthode. Peut-êtredevrions-nous nous en retraire un instant, considérer à nouveau la philosophiedes cellules, montrer du respect pour ces idées et priorités, et chercher desmoyens plus culturellement appropriés de les appliquer au ministère local.1

La vision change. Danstoutes les églises recherchées, la vision s?est développée au fil du temps.Puisque la vision implique l?avenir, une fois les buts atteints, ce n?est plusvision. Avant que la vision devienne réalité, elle change pour inclure denouveaux buts qui reflètent la croissance et un contexte changé.

La vision définie
Unavenir préférable

En l?introduction à sonlivre, Visionary Leadership, Burt Nanus soutient l?idée que la vision estenracinée dans le contexte tout en regardant au delà de lui. La visionnécessite également que l?on examine ses valeurs et ses buts personnels. Enfait, pour bien des grands dirigeants, la vision personnelle et celleorganisationnelle sont une. De tels dirigeants ont un sens inné de ce que leurvie fait partie d?un plus grand but lequel est intégral à l?organisation ou aumouvement social qu?ils dirigent.2

La définition que Nanusdonne à la vision est nette, succincte, et claire: «Tout simplement, unevision est, pour votre organisation, un avenir réaliste, croyable, attrayant» [sesitaliques].3 La vision est une idée de ce que tient l?avenir. Enfait, une vision bien formulée peut si captiver et motiver les gens qu?ilstâcheront de la voir se produire.

En son livre, ThePower of Vision, George Barna définit la vision: «Une vision pour unministère est une claire image mentale d?un avenir préférable, donnée par Dieuà ses serviteurs choisis, basée sur une compréhension précise de Dieu, de soi,et des circonstances».4 La définition de Barna a un avantage pour lechrétien du fait qu?elle prenne une approche centrée sur Dieu, sans oublier lecontexte qu?il appelle «soi et circonstances».

Selon Nanus5le dirigeant visionnaire doit équilibrer habilement les quatre rôles critiquesqui se trouvent sur les deux axes illustrés par la figure 1. L?un est uncontinuum de l?actuel-à-l?avenir et l?autre de l?environnementinterne-à-l?externe.

Figure3. Rôles de la conduite

Un dirigeant visionnaireaurait les quatre attributs indiqués ci-haut. Le dirigeant en chef donnedirection en fonction de sa vision claire de la façon dont l?avenir devrait seréaliser. Un dirigeant réussi établira une vision si contraignante que d?autresdans l?organisation reconnaîtront sa valeur et voudront aider à la faire seréaliser. Les dirigeants en chef des églises que nous avons recherchées onttous motivé leurs disciples à adopter la vision que Dieu lui a donné.

Le rôle de l?agent dechangement ressemble à un don prophétique. Le dirigeant visionnaire doitpouvoir anticiper des développements dans le monde extérieur, comprendre leursimplications pour l?organisation, et créer un sens de priorité pour les membresde l?organisation, de sorte qu?ils agissent selon la vision du dirigeant.

Le dirigeant estégalement un orateur habile qui sait communiquer la vision à ceux en dehors del?organisation. Comme porte-parole, le dirigeant se rapportera à d?autresorganismes avec lesquels son groupe pourrait former un partenariat en vue desbuts et des aspirations des deux parties.

En conclusion, ledirigeant visionnaire donne pouvoir à des individus à l?intérieur de l?organisationet crée un esprit d?équipe. L?entraîneur vient à côté les gens pour expliquer,compatir, et modeler de manière à leur faire part de sa vision. Les entraîneurssont commis au succès des autres.

Le personnel directeurdes églises étudiées démontre les rôles quadruples de dirigeant. La vision quetiennent toutes ces églises est sortie de leurs prières. Chaque église se croitavoir découvert la vision de Dieu pour son ministère dans son contexte local.Tant que cette vision se développe, le ministère de l?église se développe.

Communauté de lanouvelle vie, Bombay
Unevision d?envergure dans un contexte multiculturel

Bombay se situe dans uncontexte multiculturel et antagonique envers l?évangile. Cette situation auraitpu affecter l?église de maints manières, l?amenant à s?écarter pour défendre cequ?elle a gagné en attendant que le Seigneur vienne. Mais là où la craintes?instaure, la vision s?affaiblit. La Communauté de la nouvelle vie de Bombay apris son contexte multiculturel comme un don de Dieu pour elle. Face à unemultitude de souches, de groupes sociaux, et de langues (? de toute nation, detoute tribu, de tout peuple, et de toute langue», Ap 7:9), l?église tient à unevision évangélique d?atteindre toutes les communautés résidant à Bombay etau-delà. D?abord, elle vise implanter une église dans tout village non-atteintde l?Inde avant la fin de la décennie. Deuxièmement, à Bombay elle projetteétablir 200.000 églises de maison ayant une moyenne de 10 membres chacun,apportant l?adhésion d?église à deux millions de personnes avant l?an 2000.

Ceschiffres n?ont pas été inventés. On a mis du temps ensemble à demander auSeigneur ses conseils. Ils ont également recherché l?Écriture. Inscrit sur leurrapport de vision est Psaume 2:8, «Demande-moi et je te donnerai les nationspour héritage, les extrémités de la terre pour possession». Ainsi lavision ne se limite pas à la seule Inde. Sa vision a changé au cours desannées, et aujourd?hui l?église articule une vision claire qui motive beaucoupde monde à y participer.

LePasteur Willie Soans, un membre de l?équipe de quatre hommes qui dirigel?église sous le pasteur S. Joseph, a commenté sur le rôle important de leurpasteur en chef:

Le pasteur Josephest le visionnaire. Il prévoit des choses que nous autres n?imaginerionsjamais. Il est notre père et nous le respectons fortement. Je l?ai connu depuis23 ans. Ses caractère, doctrine, croissance, humilité, et ardeur sont tousétonnant.

Les groupes de maisonsont sa clé pour atteindre la ville. Elle reconnaît que sa plus granderessource, c?est les gens. En février 1995, lorsqu?elle a écrit le premierbrouillon de leur déclaration courante de vision, les gens se trouvaientdistribués en 1.500 groupes de maison et centres de célébration à Bombay et3.000 groupements au travers de l?Inde.

La vision s?exprimed?une manière simple qui permet de la communiquer à tout le monde. Ce qui suit,cité d?après un document non édité, récapitule sa vision à trois fourchons:

1)    Évangéliser les nations (groupes ethniques) del?Inde et au delà de ses frontières;

2)    Établir des églises locales remplies de l?Esprit,indigènes, et autosuffisantes, dans les villes, bourgues, villages, et coloniestribales, dans tous les états et territoires d?union;

3)    Équiper les saints pour être disciples quieffectuent le travail du Seigneur Jésus le Christ.

Le personnel directeur,aussi bien que des gens dans les groupes de maison, sait articuler cette triplevision. Nous avons rencontré plusieurs des responsables des groupes de maisonet avons demandé spécifiquement quelle était leur vision ministérielle. Le plussouvent on a répondu: «Évangéliser, équiper, et établir».

Le personnel directeur se tient compte de ce que leur vision de «l?avenir préférable» doit êtrecommuniquée et comprise par des nombres augmentant de gens, afin qu?elle puissese réaliser. Bien que leur bureau à Bombay serve la ville et la nation, il se trouve dans une maison louée. Leur optique,c?est les gens et non pas les bâtiments. Aussi, chaque ?uvre au niveau desétats, bien que relié au bureau central, reste-t-elle indépendante. Le pasteurWillie a énoncé: «Le fait que le modèle que nous avons développé à Bombayfonctionne bien à Bombay, ne signifie pas qu?il fonctionne dans d?autrescontextes».

La vision est devenuepoussée par les laïcs. Plusieurs des chefs de base servent en plus d?unequalité. Une personne avec qui j?ai parlé dirige sept groupes de maison.Parfois une personne dirige plusieurs groupes de maison et sert également de responsabled?un centre de célébration. Ces ouvriers sont habituellement des volontaires etont un autre travail par lequel ils se soutiennent. Un souci que le personneldirecteur a exprimé concerne la protection des familles en limitant le nombrede groupes qu?une personne peut diriger.

Le christianisme, seloncertains écrivains, existe en Inde depuis l?ère de l?apôtre Thomas. Pourtantmoins de trois pourcent de la population, selon le pasteur S. Joseph, estaujourd?hui chrétienne. Il n?a nullement tenté d?expliquer pourquoi c?est lecas; il prend ces chiffres pour un défi.

La vision de laCommunauté de la nouvelle vie, Bombay, face au contexte antagonique et auxcultures diverses, est concentrée sur l?évangélisation. Son choix d?unestratégie de petit groupe a plusieurs avantages. La pratique des groupes demaison maintient la Communauté mobile et flexible. De nouveaux groupes peuventse démarrer ou les gens peuvent être redistribués dans d?autres groupes. Lesgroupes peuvent se former dans les communautés linguistiques et culturelles. Leniveau élevé de communauté à l?intérieur de chaque groupe de maison permet àl?église d?atteindre un grand nombre des 400 peuples représentés à Bombay.

Église communautaire de la nouvelle vie,Chicago
Une vision pour la génération X?l?atteindre par l?amour

«Cetteconférence ne concerne pas les groupes de maison, ni les méthodes, ni lespetits groupes, ni un matériel, ni un programme.». C?est ainsi que le PasteurMark Jobe a ouvert une conférence d?octobre pour les responsables des groupesde maison  de l?Église communautaire de la nouvelle vie de Chicago. Il acontinué en disant que la conférence concerne le renouvellement spirituel dupeuple de Dieu, la conversion des gens au Christ et de la dévotion au Christ deses disciples. Il nous a rappelés que les groupes de maison, si ellesn?expérimentent pas d?agissement de l?Esprit de Dieu sont de simples récipientsvides. L?emphase primaire de toute l?église, c?est sa raison d?être et non passa méthode.

Environ 80personnes s?étaient réunies samedi pour la conférence de toute une journée à unhôtel près de l?aéroport O?Hare de Chicago. Tous les responsables des groupesde maison (les bergers), leurs responsables auxiliaires (les sous-bergers), etles responsables potentiels se sont joints au personnel d?église pour unejournée de formation pratique et d?encouragement spirituel sous la conduite duPasteur Mark qui a dirigé la plupart des sessions.

L?élément de l?amour dans la vision était évident pour nous. Puisque nousétions des chercheurs cherchant à nous renseigner sur cette église basée surles groupes de maison, Karen et moi, nous avions été invités à assister à cetteconférence. On nous a accueillis chaudement, nous a montré d?intérêt à ce quenous faisions, et nous a invité à assister à leurs groupes. Étant desmissionnaires qui visitons beaucoup d?églises, nous nous sommes impressionnésdu nombre exceptionnel de personnes qui nous ont salués avec amour et intérêtvéritables, même avant de savoir que nous étions missionnaires.

Les membres de l?Églisecommunautaire de la nouvelle vie de Chicago, exposent souvent leurdéclaration de raison d?être lors des cultes de célébration aussi bien que dansles groupes de maison : «Agir en famille d?amour qui collabore avec Dieu àfaire des disciples fructueux entièrement dévoués du Christ». 

Cette déclaration de but dérive de leurs déclarations de vision et demission, que j?ai reçues du personnel directeur d?église sous formepré-éditée :

Lavision de l?Église communautaire de la nouvelle vie est de devenir une églisepour toute la ville de Chicago dans son ensemble, par l?équipement et lamobilisation de multitudes de disciples pour avoir un ministère à travers unsacerdoce déclenché, une prière incessante, et une puissance illimitée, ayantpour résultat le discipolat des masses urbaines.

Samission est de «glorifier Dieu en collaborant avec lui dans son amour enfaisant des disciples de toutes les nations, les baptisant au nom du Père, duFils et de l?Esprit Saint, les enseignant à obéir à tout ce que le Christ acommandé».7

Le  Pasteur Mark et le personnel directeur demandent à Dieu de leur confier unpourcentage de la population métropolitaine de Chicago au cours des 10 années àvenir. Ce serait environ 33.000 personnes. Leur vision est de devenir uneéglise multiethnique reflétant les cultures diverses de la ville. Leur visionenglobe également la nécessité de coopérer avec d?autres églises afin d?avoirun impact sur la métropole de Chicago. En les quatre ans à venir, ilss?attendent à ce que leur assistance courante de 1.000 personnes double à2.000. Le  Pasteur Mark m?a expliqué que la vision est comme un film quichange continuellement tant que le Seigneur donne de plus grandes foi etcompréhension.

En termes du modèle de Nanus discuté ci-haut, le  Pasteur Mark est un excellentporte-parole et montreur de direction. Ses dons de prédication et de motivationsont clairement vus chaque dimanche matin où il porte le message. Il est unorateur dynamique qui sait faire à l?assistance écouter attentivement pendantune heure. À l?invite, des gens viennent en avant pour prendre des décisionsqui changent leur vie. Toujours d?autres chrétiens viennent bord à bord pour semettre à genoux et prier avec eux.

Tandis que la vision vise la croissance (par l?évangélisation), je suisimpressionné par la façon dont ceci s?accomplit réellement dans la vie d?église de tous les jours.Cette église rude de centre urbain atteint des gens de la ville, dont beaucoupont été impliquées dans des styles autodétruisant de vie. On a, affectueusementet avec compassion, défié les fidélités des gens impliquées dans les gangs,l?alcool, et l?abus des drogues. On a une compassion sincère  pour lessauvés et les non sauvés, tous les deux.

Lapopulation d?église se concentre sur la génération X, les postmodernes, quirépondent favorablement à la compassion focalisé et aux rapports affectueux.Cette génération a grandi avec MTV, le SIDA, la dette nationale, l?avortement,et le divorce effréné. On dit qu?elle cherche des héros, un sens de lacommunauté, et une signification au delà de la richesse matérielle. Elle désirela participation mais a la difficulté à s?engager à long terme.8Elle a grandi dans un contexte pluraliste où toutes les visions du monde et lesreligions sont tenues pour également valides. Les ruptures ont été une partiesignificative de son expérience, et les rapports sont importants pour elle.9

L?évangélisation,l?enseignement, la prière, et le culte font tous partie essentielle de cetteéglise, mais c?est principalement par sa compassion pour les gens que l?églisemanifeste sa vision.

Églises d?Accra
Réalisation de la vision par la structure

À Accra une femme nous a raconté une histoire de ce qui luiétait arrivé quelques jours auparavant comme exaucement de la prière. Elleavait assez d?argent pour s?acheter un billet d?aller vers sa destination, maiselle n?était pas sûre d?avoir assez pour le retour. Donc elle a payé un billetd?aller simple pour sa destination. En rentrant, n?ayant pas de choix etvoulant aller au plus proche que possible de chez elle, elle est monté à bordd?un car interurbain pour rentrer. Après une certaine distance, le car esttombé en panne. Tout le monde en est descendu sans avoir à rien payer. Leprochain car est venue presque à son arrêt où il s?est arrêté. Le conducteur aannoncé que le car n?allait pas plus loin, et chacun a dû descendre. Lorsque lapremière moitié des passagers étaient descendus en payant le tarif, leconducteur a annoncé que les autres n?avaient pas à payer. La femme, étant dece nombre, est descendue de l?autocar et a fait le parcours de chez elle avecson prix de retour toujours dans sa poche.

Comme le témoigne la petite histoire de cette femme, même sila vie à Accra reste incertaine, les églises se développent rapidement. Leséglises d?Accra de toutes les dénominations étudiées sont bien organisées etfortement structurées. Le pasteur Oladimeji a articulé un but clair: «Notre butpour Accra, c?est qu?à la fin de 1996, on aura 50 églises et, en 15 zones, 700 communautéscompatissantes de maison (CCM)». Il fixe annuellement les objectifs. Il n?a pasarticulé une déclaration de vision globale, mais il a pu m?étaler saphilosophie. «Nous regardons la ville comme si aucune autre église n?yfonctionnait. Autrement le problème serait que le travail de tout le monde soitle travail de personne et que rien ne soit accompli».

Lorsqu?il a énoncé ce but, la Vie profonde avait, dans laville, 31 églises, et en 13 zones, 600 CCP. Seulement une des 31 églises avait son bâtiment à lui. Tousles autres occupent des locales, ce qui lance un défi significatif aux butsénoncés. Les terrains se vendent chers et trouver des endroits pour se réunirdevient un problème.

Le système des groupes de maison (CCP) est essentiel àl?accomplissement de leur vision. On a tenu peu de campagnes et événements àgrande échelle en les 10 dernières années. On dépend des groupes de maison pourcontacts évangéliques, croissance spirituelle, et accueils. Soulignantl?importance des petits groupes, le  Pasteur Oladimeji a déclaré.

Lepersonnel directeur doit appuyer ce genre de ministère pour qu?il puisseréussir. Ne le laissez pas aux seuls jeunes. Nous devons former desresponsables adultes pour montrer combien nous sommes au sérieux. Nosresponsables sont des adultes mûrs.

Si une ?uvre est de caractère sérieux, ceseront des adultes qui la dirigent. Ceci est significatif dans l?ensemble de l?Afrique. Une autrefacette de cette vérité se voit à Accra dans l?église du Révérend KwameKotobabi. Dans tous ses groupes de maison, on établit  deux responsables,un dirigeant et un surveillant. Le surveillant est plus âgé et sert de guide etconseiller au dirigeant du groupe de maison et, selon le besoin, au groupeentier. Le dirigeant peut avoir plus d?éducation et d?habileté pastorale, maisle surveillant a de l?âge et de la sagesse qui vient avec l?âge.

La localité s?avère un aspect importantdu ministère des groupes de maison à Accra. En raison des difficultés de transportet des limites financières, les gens doivent se réunir près de chez eux. Bienque la logistique soit reconnue comme une raison de la localité des groupes demaison, nos interrogations en ont dégagé une autre. On regarde les groupes demaison comme des avant-postes du Royaume de Dieu, reprenant à Satan leterritoire. On est comme des unités de guérillero libérant les captifs, lesentraînant, et les renvoyant dans la bataille.

Toutes les églises d?Accra semblent êtrefortement organisées. Les métaphoresmilitaires y abondent. Cependant, les groupes de maison ne sont pas sujets àdes formes aussi rigides que la métaphore militaire pourrait impliquer. Onreconnaît bien que la guerre fait rage, tout en réalisant que la victoire estgagnée aux plus puissantes armes qui sont l?amour et la compassion. J?aidemandé à bien des personnes les raisons de leur participation. Plusieurs ontnoté qu?ils assistent à un groupe particulier en raison de sa proximité de chezeux. D?autres ont parlé de leur besoin spirituel. «Je ne savais prier, ni lireni écrire. Dans le group, j?ai appris à prier et à lire la Bible.» «Des fois,j?ai besoin d?explications. C?est pourquoi je viens ici où on m?aide.D?ailleurs, si je m?absente, les autre me contactent et m?encouragent.»

Le Très Révérend Gbewonyo, militaire enretraite, a poussé plus loin la métaphore militaire en parlant des unités quise divisent en pelotonsdont chacun a son commandant. Il a énoncé : «Tout membre doit être équipéet avoir la confiance de sortir faire connaître la Parole. Quand plusieurs fontautant, l?ennemi est en désavantage plus que si c?était les seuls officiers quisortaient.» Il a fini avec un proverbe : «Entraînement dur, bataillefacile».

La vision que tient l?église ici se traduit in structure organisationnelle, parce que l?ons?efforce d?atteindre les non atteints.  Quelle est l?importance de lastructure organisationnelle? Deux raisons me viennent à l?esprit. D?abord, laplus grande société est structurée de manière hiérarchique, ayant ce que Hofstedeappelle distance politique. Une deuxièmement raison pourrait se rapporter aucontexte d?instabilité. La stabilité qui caractérise l?église et sa structurecellulaire, ajoute un sens de la stabilité externe à la stabilité interne quis?augmente chez les gens qui se développe en relation avec le Christ.

Églises de Moscou
La prière est centrale à la vision

J?aidemandé au pasteur Pavel s?il avait mis sa vision sous forme écrite et qu?ilait quelque genre de déclaration de raison d?être et de but. Sa réponsedémontre comment la culture affecte la vision. «Non,» a-t-il répondu, «j?ai étéélevé sous le communisme où nous évitions les documents. Je répète de façonverbale la vision aux chefs d?église chaque samedi lors de leur réunion. Lesgens sont fatigués des slogans et les méfient». 

Ce ne veutpas dire que lui et son épouse, Marina, n?aient aucune vision. Ils ont uneprise inhérente de ce qu?est la vision, cet «avenir préférable.» Lesrépercussions de la culture communiste affectent le ministère des groupes demaison à Moscou. Bien qu?il n?ait pas contrecarré la vision, il a certainementaffecté la manière dont elle est communiquée. Toutefois, l?église de Rosa estencore jeune et elle a un sens d?être guidée par l?Esprit Saint tant que lavision se développe.

La visionde Pavel et de Marina pour le ministère des groupes de maison est sortie de lacroissance rapide de l?église. Ils auraient préféré une plus petite église,mais ils ont également reconnu leur responsabilité de servir les nombreusespersonnes venant au Christ et à leur église. Dans les groupes de maison lesgens reçoivent les soins pastoraux nécessaires et leurs dons de l?Esprit sedéveloppent. La prière et l?adoration sont les éléments principaux de leurvision pour les petits groupes aussi bien que pour les cultes de célébration.Le pasteur Pavel a énoncé : «Les gens veulent venir pour adorer et louerDieu ensemble. Ils ne veulent pas rentrer». Dans les groupes de maison auxquelsnous avons rendus visite, on a consacré de longues périodes de temps à laprière, parfois jusqu?à deux heures de temps.

Sergei, unchef de zone, m?a dit qu?il reçoit du pasteur sa vision pour la zone. Il méditela vision, et ensuite, il la transmet aux chefs des groupes de maison de sazone. Il a affirmé que le but des groupes de maison est de rencontrer leSeigneur. Dans les grands cultes de célébration qu?ils tiennent deux fois parsemaine, dans les réunions des responsables le samedi, et dans les groupes demaison, le but est toujours de rencontrer Dieu.

Cela peut aiderà expliquer leur programme légèrement structuré qui reste plus flexible que lesautres que nous avons étudiés. À chaque niveau de la vie d?église, on focalisemoins sur ce que doit être le programme et plus sur une expérience de Dieu. Lesannées du communisme ont appris à ces gens l?importance d?attendre Dieu et derester sensibles à sa conduite. Si l?enseignement, l?amour,et l?évangélisation se font toujours, ces activités sortent de la prièrequi en est le centre.

Quand j?aidemandé ce que les chefs faisaient différemment maintenant, l?un d?eux aremarqué, «J?ai senti que Dieu voulait que la réunion ait moins de moi et plusde lui». Auparavant, lorsqu?on a démarré, on avait une approche plus formelleet programmée. Le chef avait préparé une leçon, et le temps a été réparti auxactivités indiquées. Mais maintenant, ils font moins de préparatifs etcherchent à venir étant préparé par l?Esprit de Dieu.

La visionà courte terme est de servir les habitants de la zone. On veut venir en aideaux pauvres et a passé par des organismes gouvernementaux pour localiser lespopulations indigentes dans leur secteur. Ils ont amassé des denrées et les ontdistribués, tout en annonçant l?évangile à ces gens. Même si aucun desbénéficiaires de ces dons de la pitié n?est encore venu dans les groupes demaison, les groupes dans la zone ont grandis depuis que ces efforts ont étélancés.

La visiondu Pasteur Pavel à long terme prévoit que chaque zone ait son culte decélébration et que toutes les zones se réunissent une fois par mois. Ledéveloppement des zones exige des dirigeants, et Monsieur le Pasteur metbeaucoup de son temps à former les chefs de zone qui, un jour, seront despasteurs de ces secteurs. Le Pasteur Pavel voit les groupes de maison comme lenoyau du processus d?expansion.

Lesgroupes de maison sont des organismes. Ils existeront toujours. Les grandesréunions ne remplaceront jamais les groupes de maison. Nous devons être unegrande église dans une grande ville. Pourquoi? D?abord, on nous appelle unesecte. C?est ainsi que la société nous regarde, grands ou petits. Mais parceque nous sommes grands, les gens nous écoutent. En outre, parce que nous sommesgrands, nous avons une certaine influence auprès du gouvernement.

Le PasteurPavel et Marina ont parlé des obstacles à la réalisation de leur vision. Ilsestiment que les années du communisme concourent avec l?influence dominante del?église orthodoxe russe pour donner aux gens un avis erroné de la Bible et duchristianisme biblique. Une autre difficulté est que beaucoup de gens nerestent pas longtemps. Ils estiment qu?une raison de ceci est une communicationinsatisfaisante de leur vision. C?est une jeune église qui a encore beaucoup àapprendre.

Cependant,tant que leur vision se développe, on fait une différence à Moscou. Les gensvoient des personnes qui connaissent Dieu, et ils se sentent attirés à elles età leur Dieu. J?ai demandé à Masha, un chef de zone et également un chef degroupe de maison, quels étaient les éléments les plus importants du ministèredes groupes de maison. Elle a répondu : «Que tous connaissent Dieu. Celaexige de l?évangélisation et de l?unité dans le groupe de maison».

Lors dechaque réunion grande ou petite, la plus longue période de temps est consacré àla prière. Cette emphase courante sur la prière semble refléter, en même temps,de nouvelles libertés et de vieilles traditions. Les nouvelles libertés ont eucomme conséquence un désir pour plus de franchise dans leur prière et leurtémoignage. Mais la prière était également importante d?après les traditions etjouit, aujourd?hui, d?une vie nouvelle.

Églises de Caracas
Une vision pour apporter la Parole de Dieu à des multitudes

Le PasteurLievano en parlant de sa vision a exposé les luttes d?une église de taillemoyenne à la mégalopole. L?église dont il est pasteur n?est pas jeune; elle ades traditions et des programmes dont les gens sont habitués et auxquels ilss?attendent. La ville de Caracas s?est révélée la moins réceptives des villesde cette étude. Lievano a énoncé :

Nous n?avonsqu?une propriété. Nous allons raser la structure courante et faire construireun hall pour asseoir 500 assistants. Nous voulons planter beaucoup d?églises.Nous en avons déjà sept. Notre but est d?avoir dix églises. Tout cela avecseulement un pasteur. Si nous avions plus de pasteurs à temps plein, alors nouspourrions avoir plus d?églises. Naturellement, les dix églises devraient enimplanter de nouvelles.

Lacongrégation courante compte déjà près de 400 membres qui se réunissent dansune locale louée. Le bâtiment d?église est trop petit et le plus grand qu?onpuisse faire construire sur la propriété existante serait un hall pour 500assistants. Les terraines coûte chère, au delà des moyens de cette église.Seulement une des nouvelles églises a de la terre, et cette église est situéeen dehors de la ville.

Actuellement,le ministère des groupes de maison de l?église compte 25 groupes. Le PasteurLievano envisage en devenir une centaine avec 1.000 participants. Il prévoitque davantage de croissance viendra par moyen de nouvelles églises qui serontimplantées. Son concept de nouvelles églises est semblable à celui du RévérendDeegbe et ses églises satellites d?Accra. Dans les deux cas, les églisesimplantées restent intégralement liées à leur église mère. Tous les membresappartiennent à la même église dont le personnel directeur a la responsabilitéde toutes les congrégations.

Sa vision,c?est croître. Comment envisage-t-il cette croissance et quels facteurs larégissent? Il a étudié la mégalopole, et il est devenu intimement familier deCaracas. Dans un document qu?il a rédigé, Gruposbásicos de discipulado cristiano (Groupes basiques du discipolat chrétien), Lievano commencepar rapporter quelques problèmes des mégalopoles. Un résumé de ceux-ci inclut :

1)    L?église ne sort pas, elle dit : venez.

2)    Les croyants doivent parcourir de longues distances pour venir àl?église.

3)    Le transport est compliqué et difficile.

4)    Le stationnement pose un problème.

5)    Les moments d?évangélisation sont gaspillés par les déplacements versl?église.

6)    Les bâtiments d?église sont petits.

7)Les croyants ne savent pas où commencer àévangéliser10

Lievano proposeque les groupes de maison, que l?on appelle «groupes basiques», sont lasolution aux défies d?atteindre la ville et du discipolat les croyants. Lenoyau de sa vision a émergé pendant qu?il définissait soigneusement chaquepartie des groupes basiques du discipolat chrétien (GBDC). Il a préciséqu?un disciple est quelqu?un qui reçoit l?enseignement du Maître qu?il suit.Jésus a choisi 12 hommes pour constituer un GBDC. Cette structure, établie parle Seigneur pour son ministère terrestre, a transformé le monde. Les GBDCsfonctionnent non seulement pour des but sociaux, ni seulement pour la prière,bien que tous les deux soient indispensables, mais également pour l?étudebiblique, qui est une des caractéristiques principales des GBDCs.11Ayant Jésus et les 12 comme prototypes des groupes de maison, on focalise surle discipolat, que l?on définit comme enseignement.12 Bien que leursgroupes de maison pratiquent l?évangélisation, la prière et l?adoration,l?enseignement en reste au centre.

Tandis quel?église de Dios Admirable est un bon exemple d?une église âgée de taillemoyenne, il vaut la peine de regarder à la vision d?une autre église de laville, l?Église de Las Acacias. Bien que cette église soit plus ancienne, elleest également l?église évangélique la plus grande et la plus rapidementcroissante de la ville. Le Pasteur Sam Olson a formulé une vision et unefocalisation succinctes qui incarnent l?idée fondamentale de tous les pasteursen chef de cette étude. Il a affirmé : «C?est la ville que nous visons,non pas l?église».

Sam Olson voitles groupes de maison comme le facteur principal de la transformation de sonéglise qui est devenue moins concentrée sur elle (introvertie), et plusorientée vers les autres, (extravertie). «Les groupes de maison se sondémarrées dans notre église en tant qu?un programme parmi plusieurs.Aujourd?hui ils sont la tête de pont pour toute l?église». Leur église créeenviron 150 groupes de maison chaque année. Sa vision pour  les cinqannées à venir est de voir le culte central grandir à entre10.000 et 12.000assistants répartis en cinq à huit réunions de culte du dimanche. Ils comptentavoir entre 20 et 25 nouvelles églises urbaines qui seront liées à l?églisemère. Cette croissance est pilotée principalement par les groupes de maison.Croyant que la violence, la révolution, et les catastrophes pourraient affecterle ministère de l?église, on est en train de développer un plan par lequell?église pourrait fonctionner entièrement dans les groupes de maison.

Les groupesauxquels j?ai assistés dans cette église étaient semblables à ceux de l?égliseDios Admirable. Toutes les deux églises ont souligné l?enseignement, et on metla majeure partie de leur temps à étudier la Bible. L?évangélisation est iciune conséquence du ministère d?enseignement.

Pourquoi les églises de Caracas donnent-elles tantd?effort à l?étude biblique? Deux raisons possibles me viennent à l?esprit.D?abord, le haut degré d?instruction de la population, ce que lesquestionnaires ont confirmé. De toutes les populations étudiées, celle deCaracas a la plus grande nombre de diplômés et le niveau d?éducation le plusélevé. Grand nombre de ces gens ont passé leur vie dans l?étude et larecherche. Ils savent étudier et comprennent que les connaissances doivent transformerleur vie pour le bien. Une deuxième raison m?a été suggérée par un collègue. Lafranchise catholique envers l?étude biblique dans le vernaculaire est unphénomène relativement récent. Les effets de Vatican II sont venus toutrécemment au Venezuela. La franchise envers la Bible et la compréhension de soncontenu mènent à davantage de contacts évangéliques. Par conséquent,l?enseignement est la composante clé même des groupes de maison évangéliques.

Points clés

·  La vision dérive d?unecompréhension biblique claire du personnel directeur de l?église (sonecclésiologie), les groupes de maison étant vus comme partie intégraled?église.

·  Quand le personneldirecteur a un sens que la vision vient de Dieu, il se tien compte de ce quec?est la puissance surnaturelle qui mènera la vision à la fructification.

·  La vision fonctionnedans le contexte local, étant racinées dans la réalité.

·  La vision doit êtrecommuniquée efficacement et à plusieurs reprises par le personnel directeurpour tous ceux qui jouent un rôle dans le ministère des groupes de maison.

·  La vision focalise surl?extérieur au delà de l?adhésion et du bâtiment de l?église.

·  Le noyau de la visionpeut viser l?un or l?autre de l?évangélisation, l?amour, la prière,l?enseignement, l?organisation, l?adoration.

·  La vision est à longterme mais se développe et change au fil du temps, particulièrement dans sonexécution.

Notes

1. D?un forum de courriel non édité pour ouvriers chrétiens en Espagne,le 22 avril 1996.

2. Burt Nanus, Visionary Leadership(SanFrancisco: Jossey-Bass, 1992), xxv.

3. Ibid., 8.

4. George Barna, The Power ofVision (Ventura: Regal Books, 1992), 28.

5. Burt Nanus, VisionaryLeadership, 1992,11 à 15.

6. Génération X, ceux nés entre 1961 et1981, définition de Kim Macalisterdans HRMagazine 35, no. 5 (mai1994): 66.

7. NewLife CommunityChurch, document non édité, (Chi­cago: s.d.).

8. See Kim Macalister, ?The X Generation,? HRMagazine 35, no. 5 (Mai 1994): 66-71.

9. Voir Andres Tapis, ?Reaching the First Post-Christian Generation,? Christianity Today 38, no. 10 (12septembre1994). Tapis analyse la génération Xd?une optique chrétienne en vue du ministère.

10. Francisco R. Lievano, Grupos Básicos de Discipulado Cristianó [Groupes dediscipolat Chretien Basique], (Caracas: ÉgliseDios Admirable, s.d.).

11. Ibid., 5-6.

12. Ibid., 7

 

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