Chapitre 6

Chapitre 6

Enseignement et discipolat:
Application de lavérité à la vie de tous les jours

Lors d?une réunion demaison pour quelques chefs de groupe, pasteurs de zone, et évangélistes, ilsnous ont raconté leur histoire. Auparavant, ils ne savaient pas la Parole deDieu, mais lorsque l?Esprit de Dieu est tombé sur eux, ils ont eu une faimbrûlante de l?apprendre. Deux femmes, Catherine et Marina, étaient parmi lespremiers dans ce mouvement. Elles ont entendu parler d?un endroit à 25kilomètres de chez elles où on enseignait la Bible, et elles y ont fais lanavette chaque semaine pour satisfaire leur faim intérieur. Marina a dit: «Mavie a commencé à changer. Dieu était en train de nous libérer par la Parole.Certains se sont détournés pour prier à Marie mais pas nous». Le résultat decette grande opération de l?Esprit de Dieu à Bombay il y a 20 ans, a été unefaim pour la Parole de Dieu.

Les programmes desgroupes de maison de par le monde se concentrent sur la Bible. La Bibleenseigne toutes les autres activités des groupes de maison. Les participantsprient, partagent, adorent, se compatissent, évangélisent, et apprennent laBible en raison des injonctions bibliques de ce faire.

Les groupes de maisonsont une modalité efficace pour l?apprentissage des adultes, parce que lesadultes se trouvent en dialogue avec leurs pairs. Le processus principal del?apprentissage d?adulte est la participation. Dans le cas du nouveau chrétien,la prière, le témoignage, et l?acquisition des vérités bibliques s?avèrent denouveaux idéaux pour leurs vies. Ils n?apprennent pas ces choses par la seuleécoute. Ils observent également d?autres qui ont de plus grandes compétence etconnaissance. Ensuite, ils font leurs premières tentatives, même siexpérimentales et mal faites. Mais par la suite, en relation avec d?autres dansles groupes de maison, ils s?acquièrent ces habiletés. Tous se développent enparallèle au sein des groupes de maison dans les mêmes domaines de leur marchespirituelle. Vella a dit: «Un aspect important de la motivation, ce sont lesconseils et les éloges de ses pairs qui portent plus de poids que les conseils,correctifs et éloges d?un étranger ou d?un gérant».1

Les commandementsréciproques de l?Écriture, tels que «aimez-vous les uns les autres»,«instruisez-vous les uns les autres», «accepte-vous les uns les autres»encouragent ce genre d?approche interactive à l?apprentissage. La participationest la clé du processus. Un enseignement mono-directionnel dans les groupes demaison apporte parfois des résultats. Dans ce cas-ci, les bons résultats sontune fonction de l?interaction élevée dans d?autres domaines des groupes demaison tels que le partage, la prière en groupe, et les contacts continuelspendant la semaine. Cependant, un enseignement par des méthodes interactivesaura comme conséquence une meilleure compréhension.

Tandis quel?enseignement et le discipolat ne sont pas la même chose, l?apprentissage estune facette importante de la vie du disciple. Relatif au ministère des groupesde maison, ces deux concepts restent si étroitement liés, que je les traiteensemble en ce chapitre. D?autres aspects du discipolat sont traités end?autres chapitres.

Caracas
Enseignementà base cognitive

De leur discipolat debase jusqu?au développement de conduite au plus haut niveau, les deux églisesde Caracas ont souligné l?enseignement. Ils supposent que si on va sedévelopper dans la vie chrétienne, alors on a besoin d?information cognitive.Ces églises fournissent une variété d?occasions pour que les gens continuent àapprendre à grandir en disciple.

Caracas ? DiosAdmirables
Dansl?enseignement, ce que le disciple entend est aussi important que ce que dit leprofesseur.2

Presque chacun des 18adultes présents avait une copie imprimée de la leçon. Au milieu de sa leçonsur le pardon, la dirigeante a posé une question d?application: «Quel estl?essentiel de ce que nous venons d?étudier?» On n?a pas hésité d?y répondre.

«Laissez au Seigneur lavengeance.»

«Traitez votre ennemiavec amour. Il n?est pas facile et, parfois, c?est impossible.»

«Si mon ennemi a besoind?aide, je ne peux la lui donner, car je ne peux lui pardonner. Est-ce que je suistrop cruel?» (Tous ont ri et la discussion s?est poursuivie.)

Ces gens prenaientl?Écriture au sérieux. Que signifie pardonner et comment cela s?applique-t-ilen leurs vies? Ils ont affaire avec des patrons qui tirent profit d?eux, avecdes employés qui trichent, avec les conjoints qui les ont faits tort, et avecdes enfants rebelles. Et dans leur société, la vengeance est d?une plus fortevaleur que le pardon. Ce groupe de maison est un endroit où ces gens peuventsonder ensemble la Bible tout en faisant face à ses implications pour leur vie.

Dans la discussion surla nécessité de laisser la vengeance au Seigneur, la dirigeante a précisé quenous ne devrions ni espérer ni s?attendre à ce que la vengeance vienne. Nousavons seulement à faire face  à notre propre attitude. Elle a demandé auxgens d?énumérer des bénéfices qu?ils en ont tirées lorsqu?ils ont pardonné àquelqu?un. «On se sent propre», un homme a répondu. Une autre personne a dit:«On a la paix intérieure, parce que son fardeau est enlevé. Depuis que nousavons entamé cette étude, Dieu a libéré ma famille». (Cette réponse a étédonnée par une femme qui apprenait à pardonner à son père qui la contrariait.)

La leçon biblique dansce groupe a duré une heure et quinze minutes. Hormis quelques minutes departage et de prière, c?est l?étude biblique qui a dominé. Une caractéristiqueapparente était la participation animée durant la discussion. L?humeur étaitévidente et aidait les gens à se détendre, leur permettant d?absorber quelquesvérités bibliques qui ont directement confronté leur culture.

Les groupes de maisonréussis traitent la culture d?une perspective biblique. Tandis que le style desgroupes de maison peut se conformer à la culture, son contenu se conformera àÉcriture. Quand Écriture contredit une norme culturelle (par exemple, le pardonau lieu de la vengeance) le fait que les gens soient dans une situationculturellement approprié les aidera à accepter la vérité qui cloche avec leurculture.

Le Pasteur Lievano penseque les gens ont besoin d?une plus profonde connaissance de la Bible. C?estpour cela que l?étude biblique est l?élément principal du ministère des groupesde maison. Il propose du matériel de quatre sources différentes. Il crée desquestions d?étude basées sur le sermon du dimanche et les met dans le programmeimprimé d?église. Il rend aussi disponibles des leçons développées par Campuspour Christ, par CBInternational, et par l?Église libre évangélique du Pérou.

Beaucoup de chrétienshésitent à diriger un petit groupe, parce qu?ils ne savent pas créer une étudebiblique. Ils sont accablés par l?idée de préparer ce qu?ils pensent serait un«sermon». Quand de bons matériels sont disponibles, avec une instruction pourleur utilisation, alors les gens sans instruction biblique formelle sont plusdisposés à participer à cette tâche.

Le livret de sept leçonsque Lievano a écrit sous le titre (en français) Groupes basiques dediscipolat chrétien souligne l?importance qu?il met sur l?aspect dediscipolat des groupes de maison. Sur un programme proposé de 60 minutes, il endonne 30 à l?étude biblique.3

Le ministère des groupesde maison est une avenue parmi plusieurs par lesquelles Dios Admirable fait desdisciples. Il y a plusieurs niveaux de classes qu?un apprenti doit nécessairementsuivre avant que l?église lui permette de diriger un groupe de maison. Lepremier niveau est ce que Lievano appelle la classe initiale du discipolat.Cette classe de six semaines a lieu avant le culte de célébration du dimanche,à l?heure où la plupart des niveaux de formation sont programmés, mais ceniveau peut également se faire dans les groupes de maison.

Suivant la classeinitiale on dispense deux niveaux intermédiaires qu?une personne suivra avantle cours qui la prépare pour le baptême. La prochaine étape est un cours «2:7»des Navigateurs. Ce niveau entraîne en vue d?avoir un ministère, et c?est icique les chefs des groupes de maison reçoivent leur premier niveau de formation.La formation de ministère pour les chefs des groupes de maison se poursuit pardes sessions du dimanche soir.

Puisque l?enseignementest l?élément principal de cette église, les groupes de maison font partieintégrale de son programme de discipolat. À chaque fois que j?ai demandé quelbénéfice on a tirée des groupes de maison, l?aspect du discipolat a étésouligné. «J?ai appris à lire et à comprendre la Bible.» «J?avais l?habitude delire la Bible mais je ne l?ai pas comprise, mais maintenant je peux lacomprendre et même partager son message avec d?autres.»

Caracas ? Las Acacias
Lestyle et le contenu de l?enseignement sont modelés par les dirigeantssupérieurs

Le sermon de Sam Olson,le dimanche matin où nous avons visité son église, était sur le sujet de laconduite. Il a cité la vie de Josué pour donner aux dirigeants une instructionbiblique. Ce sermon exégétique de 50 minutes a occupé la grande partie du cultedu dimanche matin, soulignant l?importance que cette église met surl?enseignement. Cette importance est reflétée dans les groupes de maison del?église. Le chef d?une cellule à laquelle nous avons assisté a traité lematériel biblique du sermon du dimanche, appliquant l?enseignement à la viequotidienne. L?étude biblique a duré environ 45 minutes, plus de la moitié dutemps du groupe de maison.

L?enseignement conduitles groupes de maison à Caracas. L?emphase sur l?enseignement comme activitécentrale s?est vue dans les deux églises; l?une charismatique et l?autre non.Leurs membres évangélisent, prient, se compatissent, et adorent Dieu, leursactivités tournant autour du ministère d?enseignement.

Moscou ? Église Rosa
Enseignementà base de prière

Si les églises deCaracas mettent la plus d?emphase sur l?enseignement formel par rapport auxautres activités des groupes de maison, celle de Moscou y mettent probablementla moins. L?Église Rosa met comparativement plus de temps et d?effort auxactivités non enseignants. Cependant, l?étude se fait. Les niveaux les plusélevés de la conduite soulignent l?enseignement. Les sessions de formation deconduite du samedi, ainsi que les cultes de célébration du jeudi et du dimancheont de longues périodes de prédication et d?enseignement.

L?Église Rosa est encorejeune, sa conduite peu expérimentée, et ainsi elle n?a pas établi detraditions. Ainsi les groupes de maison ont développé un modèle différent. Lepasteur en chef est évangéliste et moteur. Quand il enseigne les dirigeants,une partie substantielle de l?enseignement les motive vers une vie chrétienneplus profonde, un ministère plus fructueux, et le courage de persévérer endépit d?un ministère difficile. Il est un produit de l?église souterraine et ilsait le coût et la joie d?être un chrétien en Russie. Il participait à laprière et au jeûne de 1986 qui a aidé à mener à la perte de puissance par lecommunisme. Il modèle continuellement l?enseignement par le service, et il semet à la disposition des chefs de zone, voire de tous les chefs d?église quandils ont besoin de lui.

À la réunion du samedisoir pour dirigeants, le Pasteur Pavel a enseigné pendant toute une heure. Sonenseignement a traité du péché et de la nécessité qu?un chef marche en Esprit.«Même si Nous  sommes sauvés du péché par la grâce, Dieu déteste toujoursle péché. Si vous avez du péché dans votre vie, laissez-vous Dieu s?enoccuper?» Il a encouragé les chefs à se juger de sorte que Dieu ne les jugepas. Le Pasteur Pavel m?a dit plus tard que ce n?est pas sa manière habituelled?enseigner les dirigeants. Parler de la grâce est plus facile que de traiterde la stricte vérité, mais il se sent obligé de garder son enseignementéquilibré. Il se tient compte que la liberté actuelle pourrait se dissoudre.Dans l?église souterraine le niveau de la pureté était élevé, parce que le coûtd?être un chrétien était élevé. À présent, il est plus facile de vivre en chrétien,et le péché commence à s?introduire.

Une des différences quim?ont impressionné dans les églises de Moscou et de Caracas, c?est la manièredont l?enseignement se fait par rapport à d?autres aspects de la viechrétienne, tels que la prière. À Caracas, l?enseignement sert de base à laprière, alors qu?à Moscou l?enseignement sort de la prière. Lors des réunionsdes groupes de maison à Moscou, on passe plus de temps dans la prière, alorsqu?à Caracas c?est dans l?enseignement.

Vladimir a dirigé uneétude biblique dans le groupe de maison qu?il dirige avec son épouse, Masha. Ils?est référé à quelques notes en exposant plusieurs textes bibliques. Sonenseignement était une réflexion de celui du Pasteur Pavel, bien qu?il se soitservi de différents textes. La majeure partie du temps dans ce groupe a étépassée dans la prière, et le temps d?enseignement a été préparation pour lapériode de prière. Les chefs des groupes de maison enseignent habituellement laleçon du Pasteur. On n?a pas de matériel normalisé.

Moscou ? D?autresgroupes
L?apprentissagepeut s?acquérir à travers des modèles traditionnels

Un matin nous avonsinvité des Pasteurs et chefs qui travaillent avec les groupes de maison, à nousrencontrer pour une période d?interaction sur les diverses approches auxgroupes de maison de Moscou. Beaucoup de groupes à Moscou mettent enapplication un certain type du ministère des groupes de maison. Les modèlesqu?ils emploient sont souvent des importations des USA, et quelques groupes ontdes difficultés. Il se peut que les problèmes aient moins à faire avec lemodèle et plus avec le fait que ce soient des étrangers qui essayent de lesmettre en application sans en comprendre entièrement le contexte.

Notre expérience auMadagascar de la rotation des os illustre ce point. Nous savions ce qu?enseignel?Écriture au sujet de ce rituel de sortir les os des tombes pour les vénérer.Cependant, nous ne l?avons jamais fait, ni senti des pressions de famille d?yêtre impliqués, ni nous a-t-on jamais dit que nous somme des traîtres à notrenation pour ne pas l?avoir fait. Mais les malgaches qui l?avaient expérimenté,et qui, par la conviction acquise de la Parole de Dieu et par la prière, ontdécidé de ne plus y être impliqués, savaient aider d?autres d?une manière dontnous ne pourrions.

Nous avons parlé avecd?autres à Moscou qui, de quelque manière, tiennent un ministère des groupes demaison. Quelques églises orthodoxes ont démarré un type de ministère desgroupes de maison. Leurs groupes sont concentrés sur l?étude biblique. Unmembre actif d?un tel groupe m?a dit que l?on a trois sortes de réunions desgroupes de maison, deux qui se concentrent sur l?enseignement. Tous lesparticipants à ces groupes ont passé par un processus d?adhésion pour entrerdans l?église orthodoxe. L?église les envoie dans un groupe de maison, avecd?autres qui se sont joints à l?église en même temps.

L?étude biblique suitune méthode exégétique, examinant un verset après un autre, enseignant lecontenu de l?Écriture. Les réunions durent environ deux heures, l?étudebiblique, une tasse de thé et le partage en étant les activités principales. Lechef du groupe de maison est nommé par l?église et il rend compte à l?église,mais la discussion biblique peut être menée par une personne différente.

Andrei Petrov est unjeune pasteur d?église baptiste qui travaille dans une des grandes nouvelleséglises baptistes qui se sont démarrées à l?issue de la croisade de Moscou deBilly Graham en 1989. Elles commencent seulement à se préparer pour entamer unministère des groupes de maison, mais cette préparation dépendra fortement del?enseignement. Petrov croit que, d?abord, les enseignants doivent être formés,une étape actuellement en cours. Chaque groupe aura une concentrationdifférente, soit l?étude biblique, l?évangélisation, ou les groupes de prière.

Alexandre Fedichkin estle pasteur d?une église qui a démarré des groupes de maison il y a environtrois ans. Il appuie la nécessité d?avoir un sens de communauté dans lesgroupes de maison. «Une partie de cette communauté», a-t-il énoncé, «inclutl?enseignement. Le pasteur enseigne les chefs des groupes de maison quienseignent dans les groupes». Son église a de nombreux nouveaux croyants quisont devenus chefs. Mais parce qu?ils dirigent et enseignent dans un groupe demaison, parfois ils ne veulent pas suivre la conduite de la grande d?église.

Accra
Enseignementà base d?organisation

Les églises d?Accra decette étude ont développé des matériels que les laïcs peuvent employer pourmener leurs groupes de maison. Le Ministère chrétien de la vie profonde, commeles Presbytériens évangéliques du Ghana, éditent du matériel que tous leurs groupes emploient. Les baptistes impriment lesquestions d?étude dans le programme du dimanche, que l?on emploie courammentdans les groupes de maison. Cette orientation plutôt structurée au contenu al?avantage de donner aux laïcs du matériel utilisable qui nécessite unesurveillance minimale, permettant aux laïcs de servir en surveillant.

Deuxproblèmes ont été mentionnés par des églises qui emploient des matérielsuniformes. D?abord, puisque les différents groupes procèdent dans le matériel àde diverses vitesses, les groupes rapides peuvent devenir paresseux et lesralentis peuvent se sentir pressurisées. Le deuxième problème concerne laprofondeur du niveau spirituel. De différentes personnes ont de différentsbesoins spirituels. La conduite reconnaît un besoin de sagesse en choisissantla bonne approche.

Église presbytérienneévangélique du Ghana
L?enseignementpratique fait face aux questions de tous les jours

Felicia Dade est ladirectrice du ministère des femmes de cette dénomination. Elle a dit que lesgroupes de maison sont la manière la plus efficace d?enseigner la Bible auxgens. Les groupes de maison sont situés à une courte distance de marche d?oùles gens demeurent, rendant l?étude biblique facilement disponible.

Des groupes de maisonspécialement pour femmes traitent de leurs questions. Felicia rapporte que lesfemmes forment la plus grande force de la communauté d?exploitation agricole auGhana et sont également une force dans l?église. Une église qui ne s?adapte pasaux femmes ne progressera pas. Par conséquent, cette église a développé dumatériel pour groupes de maison des femmes. Les matières incluent une série surle mariage, la gestion domestique, et la formation professionnelle. Puisqu?onsouligne l?importance du mariage chrétien, on a des matériels d?enseignementpour femmes qui se préparent au mariage, aussi pour femmes mariées et pourcelles qui élèvent des enfant.

Tandis que l?église ades matériels édités en langue Éwé et en anglais, on conduit aussi desministères dans cinq autres langues. Avoir des matériels imprimés dans leslangues locales aide à faciliter l?enseignement dans les groupes de maison,menant à une plus grande croissance. Pourtant les matériels imprimés pourministères des groupes de maison présupposent l?alphabétisation. Cette église,aussi bien que d?autres, fait face au problème de l?analphabétisme. Des audiocassettesaident les illettrés aussi bien que des lettrés avec leurs leçons bibliques.Les illettrés ne sont pas séparés dans leurs propres groupes, puisqu?ils fontpartie intégrale de leurs famille, voisinage, et société.

Le Dr Gbewonyo nous ainvités à servir un des groupes de maison chez lui à Legon, la communautéuniversitaire où il enseigne la microbiologie. Des professeurs et des nonacadémiques assistent ce même groupe de maison. L?instruction ce soir a étébasé sur un livret, Le chrétien et la culture,écrit par un des chefs d?église.

On a discuté des noms deDieu dans les religions traditionnelles du Ghana. Ensuite, ils ont examiné lamême matière par rapport aux noms bibliques de Dieu.

1)    Quelles qualités les traditionalistes attribuent-ilsà Dieu?

2)    Notez les qualités que les chrétiens attribuent àDieu. Comparez cette perspective avec celle des traditionalistes.

3)      Les noms dans la culturetraditionnelle Éwé, aussi bien que la tradition chrétienne, dépeignent le caractèrede Dieu. Élucidez ce phénomène.4

La question, «Lestraditionalistes adorent-ils le même Dieu que les chrétiens?» a déclenché unediscussion animée. Un homme a demandé si les musulmans adoraient le même Dieuque les chrétiens. Ces questions touchent à la vie quotidienne de ces gens quirencontrent chaque jour des traditionalistes, des musulmans, et une foule dequestions culturelles influencées par ces religions. Les fétiches, les charmes,et la sorcellerie appartiennent à une grande partie de la vie quotidienne. Lesgroupes de maison fournissent un endroit où les gens trouvent des réponsesbibliques à leurs questions.

Le Ghana ? Ministèrechrétien de la vie profonde
Enseignementà base de communication orale

L?instruction estimportante pour le Pasteur Oladimeji. Bien qu?il soit en grande partieautodidacte, il lit beaucoup et exige que les chefs du mouvement lisent.Puisqu?il vient du Nigéria, et en raison de la diversité des langues dans lesdeux nations, l?anglais est la langue commune bien qu?il parle quelques languesvernaculaires. Dans de grands groupes, l?enseignement est dispensé en anglaisavec interprétation simultanée en quatre ou cinq autres langues. La même chosepeut se produire au niveau des groupes de maison. Bien que l?emploie de l?anglaisnormalise les matériels, ceci a des inconvénients. Lors de la réunion desgroupes de maison, ceux qui ne savent pas l?anglais hésitent d?y participeractivement.

Nous avons assisté à uneréunion combinée de district. C?était une réunion de culte du dimanche où lePasteur Oladimeji était le prédicateur. Son sermon a été un enseignement àcaractère théologique qui a duré environ une heure et quinze minutes ayant pourthème la bibliologie. Cette sorte d?éloquence semble appropriée dans unesociété qui apprécie la discours et honore ceux qui en ont des qualifications.Les points ont été soigneusement décrits et traités d?une manière didactique,toutefois il s?est servi des histoires et de l?humeur pour illustrer quelquespoints.

1)    La Bible édifie et purifie le croyant.

2)    La Bible forme et perfectionne le croyant.

3)    La Bible aide et guérit le croyant.

4)    La Bible sauve et sanctifie le croyant.

5)    La Bible ravitaille et protège le croyant.

6)    La Bible guide et garde le croyant.

7)    La Bible élève et soutient le croyant.

Les groupes de maisonque nous avons visités ont démontré la même modèle de communication à sensunique que celui de la réunion en grand groupe. Les dirigeants ont bien cherchéà faire parler les gens, les encourageant à partager entre eux. Cependant,quand les gens restaient silencieux, on est revenu sur un formatmono-directionnel. Une partie du défi dans ces groupes relève de ce qu?ils sontfortement programmés. Une certaine période de temps est alloué pour couvrir unecertaine quantité de matériel. Ce matériel a été enseigné aux chefs de la mêmemanière dont on l?enseigne aux groupes de maison. Les chefs de maison les pluscompétents réussissent à faire aux gens partager ensemble.

Bombay ? Église de lanouvelle vie
L?enseignementdépend aussi de la prière et de l?adoration

Lors d?une réunionhebdomadaire de prière à durée de trois heures en faveur du culte decélébration du dimanche, Vinod, un jeune homme Gujarati, a prié que la Parolesoit prêchée de manière exacte et claire. Il a également demandé qu?elle porteses fruits. La population de Bombay a de plus en plus faim de la Parole deDieu. Le dimanche, dans la célébration, le Pasteur Paul a dispensé uneexhortation courte et pratique sur Actes chapitre 3. Il a noté qu?à l?heure oùla plupart des gens auraient mangé un grand repas et se serait couchés pourfaire un petit somme, Pierre se trouvait en chemin vers le temple pour prier.Puisqu?il se tenait en directe avec Dieu, Dieu pouvait l?employer. Plus tard ila lu Actes chapitre 16. À minuit Paul et Silas chantaient et louaient leSeigneur. Au milieu de la persécution leur réponse a été d?adorer.

Ces deux histoiresparlent des personnes qui se tenaient en direct avec Dieu et ont su tirerprofit d?une situation dangereuse pour adorer Dieu. Pierre aurait étéemprisonné pour ses efforts et Paul et Silas se trouvaient emprisonnés,un enseignement facilement applicable aux gens qui vivent dans un contextehostile. La prédication, l?enseignement, et le fruit résultant peuvent touscauser que des gens soient emprisonnés ou autrement persécutés. Le Pasteur Paula recommandé instamment: «Eux n?avaient pas peur. N?ayez pas peur, vous nonplus, d?aucune prison».

Suivant cette courteexhortation, le Pasteur Willie Soans a dispensé un long sermon qui a duré uneheure. Avant qu?il se soit mis debout pour prêcher, on a laissé les enfantssortir pour l?école du dimanche, une pratique courante du culte du dimanchedans cette église. Le sermon du Pasteur Willie a été également prononcé en anglaiset interprété en Hindi. Son message a traité de la prière: rien ne se produirasans prière, et l?abandon de la prière est un péché. Il a donné à l?assistanceune invitation à chercher la face de Dieu, qu?il agisse d?une manière spéciale.Presque tous les 500 assistants sont venus en avant pour prier.

La teneur des deuxsessions d?enseignement mentionnées ci-dessus est typique de celle des groupesde maison. Les gens reçoivent un message dans un grand groupe puis le transmettent et en discutent davantage dans les groupes demaison. Nous avons assisté à un groupe de maison enseigné par une des femmeschrétiennes mûres. Marina est un enseignant expérimenté. Elle a parlé del?armure spirituelle du chrétien depuis Éphésiens chapitre 6 en citant souventle message du dimanche sur la prière.

Iln?a pas semblé avoir que peu ou pas de matériels imprimés dans l?église deBombay. Ce peut être dû à la diversité des groupes linguistiques et ethniques.Les matériels imprimés sont disponibles en anglais aux chefs des groupes demaison. Ces matériels, préparés et enseignés par le Pasteur Willie, traitent laconduite et de l?enseignement. Il ne s?agit pas de leçons qui puissent êtreassimilées et enseignées à un groupe de maison.

Une grandepartie de l?enseignement dispensé dans l?Église de la nouvelle vie relève dessituations actuelles. Les gens apprennent à évangéliser en sortant en équipesd?évangélisation dans les taudis. De toutes les plusieurs manières dont lesgens évangélisent, les croyants les plus nouveaux en apprennent en faisantpartie du processus. Quant à la prière et au culte, c?est cas pareil;l?enseignement suit un processus «d?apprentissage sur le tas». Même si on metmoins de temps à l?enseignement formel, les gens apprennent.

Chicago ? Églisecommunauté de la de la vie nouvelle
L?enseignements?adresse à la personne

Nous étions assis dansle groupe de maison chez Tony et Linda, lorsque le téléphone a sonné. Linda adisparu dans une autre pièce pour y répondre, réapparaissant beaucoup plustard. Après, elle nous a fait part d?une demande de prière. Une femme avec quielle a une relation de tutelle dans un groupe de maison pour femmes devait sefaire baptiser le dimanche suivant, mais quelques problèmes se sont annoncés.Elle a été opposée par des membres de la petite famille qui sont membres d?uneéglise différente. Donc elle avait besoin de conseils et d?encouragement.Enfin, elle a été baptisée le dimanche suivant et, par cet engagement, a portéun témoignage positif puissant.

La tutelle personnelleest une valeur de noyau de l?Église communautaire de la nouvelle vie et a lieusouvent dans le contexte des groupes de maison. Chacun qui a été formé par tutelleest encouragé à faire de même pour quelqu?un d?autre qui soit plus jeune dansla foi. Il existe une bibliothèque de matériel didactique pour ce but, rendantla tutelle accessible à tous. Le matériel est édité par l?église et a pourtitre Premières étapes, une série de trois livrets.5Lorsqu?un mentor a mené quelqu?un à étudier ce matériel, ce dernier est prêt àservir en mentor pour quelqu?un d?autre.

Tandis que la majeurepartie de la tutelle dans l?église se fait à un niveau de base de la vie chrétienne,il ne s?y arrête pas. Les Pasteurs de zone sont mentors pour les chefs d?équipeet les chefs des groupes de maison dans leur juridiction, les chefs d?équipesont mentors pour les chefs des groupes de maison, et les chefs des groupes demaison le sont pour leurs apprentis. Ici le processus de la tutelle est àcaractère bien plus personnel que dans les groupes de maison. Habituellementceci implique une encontre hebdomadaire de face à face.

La responsabilité semaintient au niveau des groupes de maison. Chaque semaine le mentor et sesapprentis remplissent des formulaires de rapport, indiquant combien souventelles se sont réunies, lesquelles études on a achevées, et si on a priéensemble. Si des difficultés surgissent, alors les chefs des groupes de maison,le chef d?équipe, ou le Pasteur de zone peut y prêter l?appui nécessaire. Latutelle est un aspect tranquille mais dominant du développement spirituel del?église. Chacun qui achève un cours par tutelle est publiquement reconnu lorsd?un culte de célébration du dimanche à quelque point du cycle des groupes demaison.

L?étude biblique est unélément principal des groupes de maison de l?Église communautaire de lanouvelle vie. Bien des groupes emploient ce matériel se rapportant au sermon dudimanche. Lorsque Gus a entamé un nouveau groupe de maison, il a enseigné uneleçon biblique sur les attitudes, faisant plusieurs allusions au sermon duPasteur mark.

Cette église a quelquesenseignants doués. Les pasteurs de zone dirigent des groupes de maison où ilsse font modèles de méthodes d?enseignement qui sont culturellement etbibliquement appropriées pour jeunes adultes. On touchent la population de lagénération X avec un modèle approprié d?enseignement. Les X tendent à sepréoccuper de la cure de leurs propres blessures émotives. Puisqu?ils sontconcentrés sur leurs propres besoins, ils peuvent se sentir incapables d?aiderd?autres. Un des buts principaux du ministère des chefs des groupes de maisonet des mentors est de faire passer les gens du statut de consommateur en statutde contribuant.

Le danger de devenirpréoccupé de ses propres blessures, besoins et concernes reste une vraiemenace. Cependant, on en traite de manière franche à chaque niveau de la vied?église par son emphase sur l?expansion. Tant que les gens se focalisent àl?extérieur, leur cure est activée. À la file du temps, des solutions bibliquesà leurs problèmes sont découvertes, et elles deviennent plus capables seconcentrer sur d?autres personnes. C?est une clé à l?apprentissage des adultes.Vella6 précise: «L?approche à l?apprentissage des adultes ? soutientque les adultes ont assez d?expérience de la vie pour entrer en dialogue avecn?importe quel enseignant, à n?importe quel sujet, et apprendront mieux denouvelles connaissances, attitudes et habiletés ayant rapport à cetteexpérience de la vie». Wuthnow7 parle également de la question de lacommunauté.

Je dois admettreque je m?inquiéterais si je pensais que ces groupes faisaient aux gensfocaliser uniquement sur leurs besoins émotifs intérieurs ou passer leur tempsuniquement avec des membres de leurs propres groupes. Je m?inquiéteraiségalement si l?évidence prouvait que les membres de ces groupes éloignaient desgens de leurs familles ou causaient des divisions entre leurs bien-aimés. Maisles indices étaient en grande partie favorables, suggérant que les petitsgroupes peuvent aider à intégrer des gens avec leurs familles et voisinages lesrendant plus avertis de la société pluslarge. Dans ce sens, les petits groupes cultivent la communauté?.

Évaluation parquestionnaire

Le discipolat, pour leplus grand pourcentage des répondants, est la raison principale d?être desgroupes de maison.

Les questions 14, 15, et24 se rapportent tous au discipolat. La question 15 a demandé la raison d?êtredes groupes de maison. Sur six catégories possibles, les pourcentages pour lediscipolat étaient les suivants: Moscou 74, Accra 62, Caracas 56, Bombay 55, etChicago 50. Ces pourcentages élevés prouvent qu?à tous les endroits, lamajorité des répondants a jugé que la raison d?être des groupes de maison,c?est le discipolat.

La question 14 ademandée pourquoi le répondant était dans son groupe de maison. J?ai divisé lesréponses en huit catégories, dont le discipolat en était un. Les réponses àcette question ne sont pas aussi définies. Ceux qui ont indiqué spécifiquementle discipolat étaient Accra à 52 pourcent, Caracas à 40 pourcent, Chicago à 32pourcent, Bombay à 21 pourcent, et Moscou à 10 pourcent. Trente et un pourcentdes répondants de Moscou ont indiqué des réponses telles que la localitéconvenable, l?heure de la journée, et le style de vie des groupes de maison.Bombay a indiqué 14 pourcent pour «l?évangélisation» et «le renforcement desrapports» et 21 pourcent pour la «responsabilité, conduite d?un groupe.» Bombaya eu un pourcentage élevé de chefs des groupes de maison: 60 pourcent de ceuxsondés.

En question 24, j?aidemandé aux gens d?énumérer leurs activités de groupes de maison et combien detemps on donne à chacune. La majeure partie des répondants qui ont indiquél?enseignement ou l?instruction biblique. Les gammes moyennes de réponsesindiquant l?enseignement sont comme suit: Accra de 45 à 60 minutes, Caracas de30 à 45 minutes, Chicago de 30 à 40 minutes, Bombay de 20 à 30 minutes. Peu degens de Moscou ont répondu à la question 24. Ceci peut être en raison de leursgroupes de maison quelque peu structurés qui ne permettent pas de prévoir avecl?exactitude combien de temps sera donné à une activité quelconque. Toutefois,dans une réunion de groupes de maison d?une durée de trois heures on passerahabituellement au moins 30 minutes dans l?étude biblique.

La culture a un impactsur les groupes de maison dans le domaine de l?enseignement. Dans les sociétésoù l?école est fortement structurée, les programmes d?instruction des églisespeuvent la refléter. Mais les églises recherchées sont en train de se dégagerd?avec la culture afin d?impliquer tout le monde dans l?apprentissage. Leséglises ayant une emphase forte sur l?enseignement dans les grands groupestendent également à faire de même dans les petits groupes. Cependant, lesgroupes de maison incluent l?importante dynamique de la rétroaction et dupartage. Les styles d?enseignement sont en cour de développement à tous lesendroits de recherches, affectant et étant affectés par la culture.

Points clés

·         L?application de la vérité biblique à la viepratique de tous les jours est la raison primaire d?être de l?enseignement etdu discipolat dans les groupes de maison.

·         Le but principal du processus d?enseignement, c?estdes vies changées.

·         Les adultes apprennent mieux par moyen du dialogue.

·         Les matériels imprimés pour les groupes de maisonpeuvent augmenter le potentiel de la participation des dirigeants laïcs.

·         Les rapports interpersonnels significatifsaméliorent l?étude.

·         La participation des gens aux activités des groupesde maison est une clé au processus d?apprentissage.

·         La culture affecte les styles d?apprentissage.

Notes

1. Jane Vella, Learning To Listen, Learning To Teach (San Francisco:Jossey-Bass, 1994), 108.

2. Donald K.Smith, Creating Understanding (Grand Rapids:Zondervan, 1992), 65. J?ai adapté ce proposde Smith qui a formulé une proposition théorique: «la communication, c?est ceque l?on entend et non seulement ce que l?on dit».

3. Francisco Lievano, Gruposbasicos de discipulado cristiano [Groupes bibliques de discipolat chrétien] (Caracas: Église Dios Admirable, s.d.), 16.

4.Elom Dovlo et E. K. Agozie, The Christian and Culture (Accra: Communauté d?étude biblique et de prière,É.é.p. du Ghana, 1995), 2.

5.First Steps: New Life Series, Volumes1, 2 et 3 (Chicago: Église communauté de la de la vie nouvelle, 1994).

6. Jane Vella, Learning To Listen, Learning To Teach (San Fran­cisco:Jossey-Bass, 1994), 3.

7. Robert Wuthnow, Sharing the Journey (New York: Free Press, 1994), 346 à 347.

 

 

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